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Un ou plusieurs professeurs peuvent monter un Projet d’Éducation Artistique et Culturelle (PEAC) seuls, ou avec le soutien d’un partenaire extérieur (institution ou association artistique ou culturelle, artiste indépendant, compagnie, etc.).
Si le PEAC est monté avec un ou plusieurs partenaires, il convient évidemment en premier lieu de les contacter pour élaborer le projet conjointement avec eux. La première partie est la construction pédagogique du projet : que veut-on faire faire aux élèves ? Que veut-on leur faire découvrir ? À quels niveaux s’adresse-t-on ? Quels sont les objectifs pédagogiques à atteindre et les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre ?
Il faut ensuite élaborer un budget, toujours en partenariat avec le partenaire extérieur s’il y en a un. Il faut commencer par établir les dépenses prévues, en essayant de penser à tous les postes nécessaires : achat du matériel, paiement des interventions des artistes devant les élèves, mais aussi au besoin collations et transports des élèves sur place, et si les partenaires viennent de l’extérieur de Mayotte, les frais de déplacement vers Mayotte, les frais d’hébergement et de restauration, enfin les frais de déplacements des artistes sur place – cette liste n’étant naturellement pas exhaustive.
Il faut prévoir toutes les dépenses nécessaires, mais il faut les prévoir de la manière la plus rigoureuse possible : il ne faut pas alourdir inutilement le budget, ce qui risquerait seulement de conduire au rejet du projet ; il faut également essayer d’avoir les estimations les plus précises possibles, notamment par l’établissement de devis. De manière générale, il est indispensable de respecter les indications tarifaires officielles.
Par ailleurs, autant que possible, il est souhaitable, surtout quand on veut monter un projet ambitieux et coûteux, de toujours impliquer plusieurs établissements, afin de mutualiser entre eux les frais incompressibles liés à la venue d’artistes basés ailleurs qu’à Mayotte. Des contacts peuvent être pris sur ce site ou en passant par la DRAAC.
Rien pour ce mois
Le passage du cyclone Chido et les dommages terribles qu’il a causés sur le territoire représentent un double défi pour l’Éducation Artistique et Culturelle (EAC) : d’une part, de nombreuses infrastructures essentielles ont été détruites ou lourdement abîmées, et les destructions de lieux d’hébergement ont aussi un impact sur notre capacité à recevoir des artistes venant de l’extérieur du territoire. D’autre part, il est à craindre que certains perdent de vue dans ces circonstances l’importance de l’EAC pour nous élèves, la reléguant au rang de quantité négligeable pour se concentrer sur ce qui leur semblerait plus essentiel.
Or, après cette catastrophe, l’EAC est précisément plus importante que jamais : elle peut aider nos élèves à penser (et à passer) à autre chose, ou à penser différemment ce qu’ils ont traversé et le traumatisme qu’ils ont vécu. Continuons donc à apporter les arts et la culture à nos élèves, qui en ont tant besoin : c’est ainsi que nous entamerons au mieux la reconstruction de Mayotte.
